Actualités de l’Université de Mwaro (Semaine du 03 au 09 Janvier 2022).

Un représentant de l’Université de Mwaro a participé à un atelier de restitution sur l’adéquation formation- emploi des lauréats des Etablissements d’Enseignement supérieur (IES). L’étude en question a été commanditée par l’Association des Employeurs du Burundi (AEB). Nous vous faisons part des résultats de ce travail.

L’étude avait des objectifs. Objectif général : Réaliser une étude sur l’adéquation formation-emploi de l’enseignement supérieur et les besoins prospectifs du secteur professionnel au Burundi. Elle avait également des objectifs spécifiques : (i) Analyser les avis des professionnels sur l’offre de formation supérieure et sur les diplômés de l’enseignement supérieur qu’ils emploient tout en identifiant leurs besoins actuels et prospectifs en termes quantitatifs et qualitatifs; (ii) Analyser les avis des diplômés de l’enseignement supérieur au sein des entreprises quant à l’adéquation/utilité de leurs compétences acquises à l’université dans le cadre des fonctions occupées et de leurs parcours professionnels ; (iii) Constituer une base statistique relative à l’emploi et au chômage des lauréats des universités visant à dégager les critères et facteurs d’employabilité et de qualité de l’employabilité ; (iv) Dresser un panorama de l’offre universitaire nationale (niveaux, filières…) et de la distribution des apprenants ; (v) Procéder à un sondage des universités sur les formations académiques qu’elles souhaitent promouvoir et les ressorts de cette stratégie ; (vi) Faire l’inventaire des rapports entre les universités et le milieu de travail ; (vii) Proposer des conclusions, recommandations et actions à mener pour l’adéquation formation-emploi en direction du Gouvernement, des établissements d’enseignement supérieur, des entreprises et administrations publiques, des étudiants et des autres partenaires.

PRINCIPAUX CONSTATS ET RECOMMANDATIONS DE L’ETUDE

Selon l’étude, 78% des entreprises indiquent que leurs besoins de qualifications sont actuellement satisfaits. Ces chiffres indiquent  que du point de vue des entreprises, la formation des jeunes diplômés est relativement satisfaisante et que des possibilités d’emploi existent.

La formation a besoin de l’emploi pour « écouler » les diplômés qu’elle produit. C’est l’insertion. La fluidité de cette insertion dépend entre autres, de la réponse adéquate que la formation saura donner à l’emploi. Inversement l’emploi a besoin de la formation pour disposer d’une main-d’œuvre préparée et disposant d’acquis qui permettront le travail.

 Enfin, concernant précisément les contenus et acquis, la formation devra veiller à satisfaire les besoins exprimés -par les secteurs professionnels visés. En l’état· actuel, certaines compétences fondamentales à l’emploi restent insuffisamment ou inadéquatement préparées par le système de formation. La formation doit prendre en compte ces évolutions de l’emploi et pallier aux lacunes de compétences identifiées

PROPOSITIONS POUR LE SYSTEME DE FORMATION

Le cadre académique est directement dicté par le cadre professionnel. Les compétences nécessaires désignent les modules utiles. La formation n’a plus vocation à être encyclopédique (ou dispersée). Elle est opérationnelle, ciblée, circonscrite. En définitive cette méthodologie entérine un changement de paradigme. La cohérence d’une formation n’est plus fondée sur la logique académique, mais sur une logique professionnelle.

Pour ce faire, l’étude propose un ensemble de stratégies, entre autres:  (a) un bon ajustement structurel du système; (b) la professionalisation; (c) l’ajustement des contenus. A côté de cela, il faudra ajouter (1) la disponibilité des équipements pédagogiques de base: infrastructures, mobilier, bibliothèques…(2) la disponibilité d’ouvrages d’enseignement adaptés et actualisés (3) la disponibilité d’équipements techniques adaptés (outils, machines, ordinateurs…) notamment dans les filières techniques.

Recueilli pour vous par Sébastien NDAYIRAGIJE, Directeur de la Recherche et chargé des relations publiques.